Notes |
- #Générale#SAMUEL GILL ET ROSALIE JAMES
ANGLO-AMÉRICAINS
ENLEVES PAR LES ABENAKIS
ET AMENES AU CANADA
Votre ancêtre, Samuel Gill, fut enlevé à
l'âge de neuf ans par les Abénakis, en 1697
à Salisbury, village situé dans le nord-est
de l'état du Massachusetts, à environ dou-
ze milles de Dover. Amené par ses ravis-
seurs à leur village de Saint-François-du-
Lac, il fut traité par eux comme un de leurs
enfants, prit goût à leurs habitudes si bien
qu'il en vint à ne plus regretter son pays.
Bien plus il refusa de retourner chez ses pa-
rents lorsque son père, trois ou quatre ans
plus tard, fit des démarches pour le rame-
ner à Salisbury. Il est bien probable que, ou-
tre le goût de la vie des sauvages, une autre
raison, la question religieuse, l'ait décidé
à rester à Saint-François-du-Lac: il était
devenu catholique et il savait qu'il aurait des
difficultés à pratiquer sa religion s'il retour-
nait dans sa famille.
En même temps que le jeune Samuel Gill,
les Abénakis avaient enlevé à Kennebunk, dans
l'état du Maine, la fille d'un ministre pro-
testant du nom de James. Cette jeune fille,
Rosalie, fut amenée elle aussi à Saint-Fran-
çois-du-Lac.
Une tradition conservée parmi nous rap-
porte que, lorsqu'il fut question du mariage
de ces deux jeunes gens, les Abénakis tinrent
conseil pour savoir comment ils les marrie-
raient. Les uns voulaient qo'on les mariât
l'un à l'autre afine de conserver des gens de
pure race blanche dans la tribu, mais le plus
grand nombre était d'opinion qu'il valait
mieux marier le jeune homme à une sauva-
gesse et la jeune fille à un sauvage, afin de
mêler leur sang au sang indien, les attacher
plus étroitement à la nation et y conserver
des descendants. Le Père Jésuite qui assis-
tait à ce conseil, sachant que les deux jeunes
captif s'aimaient, fit ajourner le conseil a-
vant que la question ne fut complètement déci-
dée. Le soir même il les mariait l'un à l'au-
tre. Le lendemain le bon Père se rendit au
conseil et dit aus Sauvages que, conformé-
ment à une inspiration reçue du Grand-Es-
prit, il avait marié les deux jeunes blanc
ensemble et qu'il n'y avait pas lieu de déli-
bérer davantage sur ce sujet. Personne ne
pouvait dénouer les liens que Dieu lui-mê-
me avait formés. Les Sauvages se soumi-
rent. La famille Gill, issue de Samuel, a
toujours continué de se multiplier au Cana-
da, surtout du côté de Saint-François-du-
Lac et de St_thomas de Pierreville. (His-
toire de la famille Gill, par le juge Charles
Gill)
Source: Dictionnaire National des Canadiens Français
Partie Historique Tome III A-Z
page 1609 et 1610
Caaptif anglo-américain, fait prisonnier le 10 juin 1697 dans l'attaque de Salisbury.
Source: Généanlogie du Québec et française d'Amérique Samuel Gill ID: 69595
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